Des nouvelles de l’étude sur le suivi des pandas roux, débutée en 2020

Dans notre newsletter de l’été 2020, nous parlions de cette action menée par notre partenaire au Népal : la pose de colliers de suivi par GPS sur 10 pandas roux sauvages, à l’Est du Népal. Si vous n’étiez pas encore membres à ce moment là, voici un rappel de notre précédent article :

« Le projet de suivi des populations de pandas roux par GPS a enfin pu voir le jour après des années de préparation. Le suivi est dirigé par le département des forêts et de la protection des sols, en partenariat avec le département des parcs nationaux et de la conservation, et le Red Panda Network (RPN), qui est à l’origine de ce projet. L’aboutissement du projet a été facilité par la mise en place en 2019 du programme quinquennal pour la protection du panda roux que le RPN a élaboré avec le gouvernement népalais* (newsletter CPPR 2019). L’étude est menée dans le corridor forestier qui relie les zones protégées de l’est du Népal et de l’Inde : Panchthar-Ilam-Taplejung. La zone se situe près du mont Kangchenjunga, la troisième plus haute montagne du monde ! Après trois mois de travail sur le terrain, une dizaine de pandas a pu être équipée des colliers GPS dont 6 femelles et 4 mâles. Cette première étape a pu être réalisée sur la municipalité rurale de Sandakpur dans le district d’Ilam. L’étude est la première du genre menée par le département des forêts. L’ensemble des organismes participants a l’espoir de lever le voile sur le mode de vie encore trop méconnu des petits pandas.

Afin de rendre l’étude la plus fiable possible, les colliers ont été testés auparavant sur un couple de pandas roux du zoo de Rotterdam aux Pays-Bas. Le dispositif s’était alors révélé efficace et sans interruptions. La formation sur la capture et la manipulation en sécurité de panda roux a également été dispensée par un membre du parc : Janno Weerman, le responsable zoologique du zoo et coordinateur de l’EEP (European Ex situ Programme, ou programme d’élevage européen) des pandas roux pour l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria, l’Association Européenne des Zoos et Aquariums). Enfin, pour finaliser le suivi et identifier les individus, les équipes ont choisi d’attribuer des noms à chacun, relatifs à la culture et au paysage de la région concernée, que voici : Paaru, Dolma, Chintapu, Mechhachha, Bhumo, Senehang, Ngima, Brian, Ninamm et Praladdevi »

Pose d’un collier GPS sur un panda roux sauvage

Après un an de suivi, quelques constats sur le mode de vie actuel des pandas roux :

L’étude menée au Népal sur une période d’un an, suivant les déplacements des pandas à l’aide des colliers GPS a été complétée par la pose de pièges photographiques. Les colliers transmettaient des données une fois toutes les deux heures. Notons que c’est la première fois que ce type de suivi est utilisé pour étudier les pandas roux au Népal.

L’objectif de l’étude était d’étudier les mouvements et les comportements sociaux des pandas roux, ainsi que de comprendre comment ces animaux très adaptés à leur habitat, réagissent aux perturbations dans les paysages dominés par l’homme. Les données montrent que les pandas font de grands efforts pour éviter les perturbations humaines, même si cela semble signifier qu’ils modifient leur itinéraire pour le faire. Ils semblent particulièrement préoccupés par les perturbations de type présence de routes, de bétail, de zones trop déboisées, ou encore là où la présence de chiens en liberté est notable.

Garde-forestier en train de suivre un panda roux par guidage satellite

Ces premières conclusions confirment un précédant constat : l’un des plus gros problèmes auxquels est confrontée la population de pandas roux au Népal aujourd’hui est la disparition des forêts. La déforestation a entraîné une fragmentation de l’habitat, ce qui a coupé les pandas les uns des autres, et ce qui rend difficile l’accès à la nourriture et aux abris.

Pour un panda, quitter sa forêt pour se rendre dans une autre augmente le risque d’une attaque par un prédateur ou un braconnier. En ce sens, il est plus que jamais important de continuer les efforts de restauration des forêts, et tout mettre en œuvre pour maintenir un environnement sain et durable.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


fr_FRFR